Bruxelles 04/02/2025 11:01 (BELGA)

« Ce gouvernement n’est pas seulement anti-social, il est de facto anti-femmes », dénonce mardi Vie Féminine.

L’association féministe déplore « l’absence complète de considération pour les réalités des femmes de ce pays » par la nouvelle coalition fédérale en place, réunissant N-VA, MR, CD&V, Vooruit et Les Engagés.

Aux yeux de Vie Féminine, le nouveau gouvernement envoie un message « clair » ne serait-ce que par sa composition : quatre femmes sur quinze ministres, et aucune au sein du kern.

« L’égalité entre les genres n’est pas un objectif souhaitable pour le gouvernement de Bart De Wever« , estime le mouvement d’éducation permanente féministe.

Au-delà de cette forme symbolique, « c’est bien plus encore le fond de cet accord qui nous inquiète », souligne l’association.

La réforme des pensions envisagée par le gouvernement fédéral – qualifié de « boys club de la rue de la Loi » – aura pour conséquence que « de nombreuses femmes n’auront ni accès à une pension complète ni même à la pension minimum et ce alors que l’écart de pension est déjà de 25% dans notre pays », analyse Vie Féminine.

L’association pointe aussi les mesures visant les malades de longue durée, alors que 60% des personnes « en invalidité de travail sont des femmes ».

« Aucune réflexion n’est portée sur les causes de l’explosion des maladies de longue durée et sur son aspect très genré », déplore le mouvement.

La flexibilisation du marché du travail risque au contraire « d’entraîner une dégradation supplémentaire des conditions de travail », estime Vie Féminine.

L’association s’inquiète aussi de la réforme des congés liés à la parentalité, avec « désormais pour seule aide un nouveau ‘sac-à-dos’ de congés par enfant. Pas sûr que ça allège la tâche » des femmes.

« Lorsqu’on affaiblit leur autonomie économique, c’est bien aux droits des femmes que l’on s’attaque. Ce gouvernement n’est pas seulement anti-social, il est de facto anti-femmes », accuse Vie Féminine.

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