BRUXELLES 16/07/2025 11:59 (BELGA)

La ministre de la Justice Annelies Verlinden veut un régime de détention plus dur pour les grands trafiquants de drogue. L’information divulguée par Het Nieuwsblad a été confirmée par son cabinet mercredi à Belga.

En Italie, les personnes condamnées pour de graves faits liés à la drogue sont isolés dans le cadre du régime dit « 41-bis ». Ils sont sous surveillance permanente et reçoivent moins de visites. Aux Pays-Bas, elles sont détenues dans des établissements pénitentiaires distincts, où la communication et les contacts avec le monde extérieur sont strictement limités et où il existe une rotation constante des agents pénitentiaires afin d’empêcher le développement de liens de confiance avec les détenus.

La France va encore plus loin. A partir de 2028, une prison de haute sécurité ouvrira ses portes dans la forêt tropicale de Guyane française, un département d’outre-mer situé en Amérique du Sud. Elle sera destinée spécifiquement aux grands criminels et terroristes. La garde sera assurée par une unité paramilitaire.

La ministre Verlinden entend étudier ces exemples étrangers afin d’évaluer les possibilités de mise en œuvre en Belgique. Il faudra notamment déterminer quelles prisons seront éligibles. Un groupe de travail a déjà été mis en place, composé de représentants de la police, du parquet fédéral, de la Sûreté de l’État, du pouvoir judiciaire et de la Direction générale des établissements pénitentiaires.

Selon Annnelies Verlinden, la base juridique pour un régime de sécurité distinct existe déjà, mais des travaux législatifs supplémentaires pourraient être nécessaires en fonction des conditions de détention choisies.

Lisez ou relisez nos derniers articles.