Bruxelles 05/05/2025 19:01 (BELGA)
Unia va ouvrir un dossier par autosaisine (de sa propre initiative) pour racisme présumé à la suite des violences qui ont éclaté dimanche à Bruxelles, en marge du match de football opposant Anderlecht au Club Bruges, a indiqué à l’agence Belga le Centre interfédéral pour l’égalité des chances.
Bruxelles a été le théâtre dimanche de débordements violents.
Des hooligans brugeois ont notamment attaqué plusieurs commerces de Molenbeek-Saint-Jean et Jette et agressé des habitants.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux témoignent de scènes particulièrement brutales: vitrines brisées, mobilier urbain endommagé, et feux d’artifice lancés au milieu de la foule, provoquant un climat de forte tension.
Au total, la police a procédé à 61 arrestations administratives et deux arrestations judiciaires.
Quelque 80 personnes ont été blessées dont quatre policiers.
À ce stade, Unia n’a reçu aucun signalement de victimes.
L’organisme va donc prendre contact avec le parquet et la police, qui mènent l’enquête.
« Il s’agit de premières démarches pour rassembler une série d’informations et évaluer s’il y a un mobile discriminatoire derrière ces violences. Ce qu’il est difficile de conclure sur la seule base de vidéos », a précisé Anne Salmon, porte-parole du centre.
« Si nous avons des preuves du mobile raciste de ces agressions, nous pourrons alors nous déclarer personne lésée, proposer notre aide pour accompagner les victimes et potentiellement nous constituer partie civile s’il devait y avoir un procès ».
Quoi qu’il en soit, Unia a fermement condamné les affrontements survenus dimanche.
Le Club Bruges a également réprouvé les violences qui ont impliqué des supporters brugeois.
« Le Club Bruges coopérera avec la police pour identifier les personnes impliquées. Le football ne doit en aucun cas être une couverture pour la violence », a-t-il indiqué.
Les bourgmestres des différentes communes touchées ont aussi condamné les faits, tout en soulignant leur caractère raciste.