Bruxelles 27/02/2025 10:31 (BELGA)

Douze auto-écoles sur treize appliquent des conditions illégales ou abusives, dénonce Testachats jeudi dans sa dernière étude.

L’organisation de défense des consommateurs a porté plainte contre les établissements concernés auprès de l’Inspection économique.

Un mémorandum a également été adressé aux ministres fédéraux et régionaux de la Mobilité.

L’organisation a constaté de nombreux abus « inacceptables » dans le secteur : frais administratifs injustifiés, politiques d’annulation déséquilibrées, infractions à la législation sur les retards de paiement et sur les modifications de prix, ou encore une limitation excessive de la responsabilité des auto-écoles.

« Certaines auto-écoles exigent que vous annuliez une leçon au moins sept jours à l’avance et ne permettent aucune exception. Un certificat médical ou même un certificat de décès n’est pas accepté », a souligné Lisa Mailleux, porte-parole de Testachats.

« Or, les auto-écoles s’autorisent souvent à annuler une leçon à tout moment, en raison de la maladie du moniteur, des conditions météorologiques ou d’autres situations de force majeure ».

D’après l’étude, cinq auto-écoles sur les 13 analysées modifiaient unilatéralement leurs tarifs ou les termes du contrat.

Trois autres affirmaient même qu’elles n’étaient pas responsables de l’exactitude des informations enseignées.

« Ces abus ne sont pas des cas isolés, ils reflètent un dysfonctionnement généralisé du secteur. Nos résultats démontrent la nécessité de contrôler davantage, et pourquoi pas d’adopter des lignes directrices spécifiques », a poursuivi Lisa Mailleux.

Testachats avait déjà invité, à l’automne dernier, les établissements et les fédérations concernés à rectifier leurs conditions générales.

Seules deux fédérations et trois auto-écoles ont répondu aux sollicitations.

Une seule a procédé, depuis lors, aux ajustements nécessaires, a précisé l’organisation de défense des consommateurs.

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