Bruxelles 28/01/2025 11:17 (BELGA)
Le ministre bruxellois en affaires courantes, Bernard Clerfayt (DEFI) estime que Bruxelles ne peut attendre que la crise budgétaire se transforme en crise de trésorerie.
Interrogé mardi par BX1, il a invité les deux grands partis francophones, le MR et le PS, à cesser de se retrancher derrière les partis flamands minoritaires, et à se mettre d’accord, « avec peut-être les Engagés » sur la manière de répondre aux crises du logement et de la mobilité, mais aussi budgétaire, ainsi que sur les mesures d’économie.
Pour lui, faire de l’exécutif régional en affaires courantes un gouvernement bruxellois d’urgence qui puisse travailler sur le budget comme le proposent les socialistes n’est « juridiquement pas possible ». «
Le problème est le blocage politique depuis des mois, après les vétos affichés par les plus grands partis.qui se bloquent l’un l’autre. Le vrai débat à Bruxelles est un débat gauche-droite.
Comment construire une majorité qui le dépasse », a-t-il commenté. Pour cela il faut « arrêter de se retrancher derrière les partis flamands qui ne représentent que 10% du total et ne vont pas bloquer Bruxelles », a-t-il estimé.
En tout état de cause, M. Clerfayt dit ne pas concevoir que si on doit encore adopter des douzièmes provisoires supplémentaires ou négocier un budget, « que ce ne soit pas un budget qui ne cherche pas à réduire le déficit et n’apporte pas d’éléments de réponse aux crises du logement et de la mobilité que traverse Bruxelles.
On ne peut pas attendre que la crise budgétaire devienne une crise de trésorerie et que Bruxelles doive courir auprès des banques et peut-être auprès de l’agence fédérale de la dette pour avoir du financement parce qu’alors, ce sera le Fédéral qui imposera des conditions à Bruxelles », a-t-il conclu.