Paris 09/04/2025 23:59 (AFP/BELGA)
Le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la culture en France est « assez terrifiant », a jugé jeudi l’actrice française Judith Godrèche, l’un des fers de lance du mouvement MeToo dans le pays.
« Ce rapport, je l’attendais et (…) il est impressionnant et assez terrifiant. Mais je n’en suis pas étonnée parce que je ne m’attendais pas à mieux », a-t-elle déclaré sur Franceinfo.
Après avoir auditionné pendant six mois 350 personnalités du cinéma, de l’audiovisuel ou du spectacle, le constat des membres de la commission est sans appel.
« Les violences morales, sexistes et sexuelles dans le monde de la culture sont systémiques, endémiques et persistantes », écrit sa présidente, la députée écologiste Sandrine Rousseau, dans un document qui livre près de 90 recommandations pour freiner « la machine à broyer les talents ».
« Le rapport de cette commission d’enquête montre que le problème n’est absolument pas lié qu’à l’univers du cinéma et d’ailleurs, que le cinéma est une grande famille incestueuse et que le rapport de pouvoir et les abus de pouvoir sont les mêmes (…) que dans l’Église que dans les écoles, etc. », a poursuivi Judith Godrèche.
L’actrice a ajouté qu’elle n’était cependant « pas étonnée » de ce « constat terrible » et a appelé le monde politique à s’en emparer.
Interrogée sur l’une des recommandations des parlementaires, celle d’inscrire dans le code de procédure pénale une obligation pour les employeurs de signaler les faits de violences sexistes et sexuelles portés à leur connaissance, Judith Godrèche a approuvé, soulignant la nécessité « que les gens qui ont le plus de pouvoir sur un plateau s’emparent de la détresse de celles et ceux qui en ont le moins ».
Dans son rapport, la commission appelle également à « étendre la présence obligatoire d’un responsable des enfants à toutes les productions artistiques ».