Bruxelles 06/04/2025 21:20 (BELGA)
La CGSP-Cheminots qualifie de « contreproductif » la possibilité de lutter contre « l’abus du droit de grève », indique son président Pierre Lejeune dans un courrier envoyé dimanche à Belga.
L’employeur juridique du personnel des chemins de fer, HR Rail a annoncé vendredi qu’il allait « étudier toutes les possibilités de lutter contre l’abus du droit de grève », comme le lui a demandé le ministre de la Mobilité, Jean-Luc Crucke. Le syndicat socialiste, principal représentant des travailleurs du rail, apprécie peu la démarche.
« Négocier, s’opposer, résister, manifester et faire grève constituent les droits fondamentaux des travailleurs et représentent les piliers de la démocratie sociale.
Vouloir imposer la proportionnalité des préavis de grève ou introduire des recours contre l’abus du droit de grève est en totale contradiction avec le respect de ces principes mais surtout est particulièrement contreproductif », prévient M. Lejeune.
À ses yeux, « les tensions sociales sur le rail sont la conséquence de l’accord gouvernemental et surtout de l’absence d’initiatives concrètes en vue d’installer une véritable concertation sociale. »
HR Rail, SNCB et Infrabel plaident pour une concertation « aussi constructive » avec le ministre des Pensions, Jan Jambon.
« À cet égard, je voudrais souligner l’attitude différente du ministre de la Mobilité, qui a choisi la voie de la négociation et celle du ministre Jambon qui entretient une logique de confrontation sans réelle volonté de s’inscrire dans une démarche de conciliation », répond Pierre Lejeune.
« La responsabilité de la situation actuelle n’est pas dans notre camp mais à chercher du côté du ministre des Pensions. »
La CGSP refuse en outre de lier les dossiers mobilité et pensions. La CGSP Cheminots, la CSC-Transcom, le SLFP, le Sic et le Sact ont constitué un front commun pour une grève de 24 heures sur le rail, prévue le 8 avril et les mardis suivants: les 15, 22 et 29 avril.