Bruxelles 27/03/2025 09:48 (BELGA)

Les nouvelles mesures anti-tabac qui prévoient notamment l’interdiction de la vente de produits de tabac en supermarchés permettront au commerce illégal de cigarettes de prospérer, estime la fédération des fabricants de cigarettes belgo-luxembourgeois Cimabel.

Dès mardi, plus aucun produit de tabac ne pourra être vendu dans les supermarchés et commerces alimentaires de plus de 400 mètres carrés.

Les libraires, magasins de nuit et commerces de quartier échappent donc à cette règle mais eux seront tenus à ne plus exposer les produits en question sous peine d’être mis à l’amende.

Celle-ci peut aller jusqu’à 8.000 euros.

« Les produits devront être dissimulés dans des armoires fermées ou derrière des tentures, ce qui représente un coût supplémentaire pour les commerçants », observe Cimabel.

La fédération pense qu’un tel dispositif va décourager certains commerçants à poursuivre la vente de tabac et de ses dérivés.

« Certains (commerçants) ont même fermé boutique, estimant que les investissements requis sont trop importants et la rentabilité impossible. »

Cimabel redoute que les consommateurs belges qui « se tournent déjà massivement vers les cigarettes bon marché illégales, le feront désormais encore plus en dehors des circuits de vente légaux ».

Selon ses chiffres, plus d’un tiers de toutes les cigarettes consommées en Belgique ne sont pas achetées dans notre pays aujourd’hui, occasionnant une perte de recettes fiscales annuelle pour les autorités de 2,2 milliards d’euros.

« Il est surprenant qu’un gouvernement en quête de recettes supplémentaires se tire ainsi une balle dans le pied de manière aussi incompréhensible », tance Cimabel.

Selon les derniers chiffres de la Fondation contre le Cancer, 24% de la population belge fume, dont 19% quotidiennement malgré le danger pour la santé.

En Belgique, quelque 14.000 personnes meurent du tabagisme chaque année et environ 300.000 souffrent de maladies liées au tabac.

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