Bruxelles 24/02/2025 18:35 (BELGA)
Plus de la moitié des pays ayant soumis aux Nations unies des plans pour protéger leur biodiversité ne remplissent pas leurs objectifs.
C’est ce qui ressort d’une analyse de Carbon Brief et The Guardian, publiée lundi.
Dans le cadre de l’accord de Kunming-Montréal, en 2022, les signataires ont convenu de protéger 30% des terres et des mers à l’échelle mondiale d’ici 2030.
Parmi les 137 pays ayant remis leurs perspectives, 70 ont des plans insuffisants pour atteindre l’objectif fixé.
Dix autres n’ont pas précisé si leurs plans seraient suffisants.
Ces pays représentent, ensemble, environ un tiers de la surface terrestre mondiale.
Il s’agit pourtant de zones clés pour la biodiversité, comme l’Indonésie, le Pérou, l’Afrique du Sud, mais aussi des pays européens comme la Finlande, la Norvège et la Suisse.
De plus, 61 pays, dont le Brésil qui est le pays disposant de la plus grande biodiversité, n’ont pas encore soumis de plans.
Les États-Unis ne sont, eux, pas membres de la Convention sur la biodiversité et ne doivent donc pas remettre de perspectives aux Nations unies.
De son côté, la Belgique fait partie des bons élèves et a soumis des plans en adéquation avec les objectifs fixés.
Fin 2022, lors du sommet sur la biodiversité de la COP 15 au Canada, l’accord de Kunming-Montréal a été conclu.
Ce document, d’une importance aussi cruciale que l’accord de Paris sur le climat, comprend 23 objectifs.
Le principal objectif reste la protection de 30% des terres et des mers à l’horizon 2030.
Dans le cadre de cet accord, tous les pays devaient faire connaître leurs plans avant la COP 16 à Cali (Colombie), à l’automne dernier.
La COP 16 reprendra mardi à Rome, après avoir été brusquement interrompue au début du mois de novembre, faute d’accord sur le financement de la biodiversité.