GENÈVE 05/09/2025 17:54 (AFP/BELGA)
Le directeur général de l’OMS a alerté vendredi sur la famine dans la bande de Gaza, appelant Israël à arrêter cette « catastrophe », au moins 370 personnes étant mortes de faim depuis le début du conflit, selon lui.
« C’est une catastrophe qu’Israël aurait pu empêcher et qu’il pourrait arrêter à tout moment », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Il a rappelé que l’ONU avait déclaré le 22 août qu’un état de famine régnait dans certaines parties de la bande de Gaza. Israël a de son côté affirmé qu’il n’y avait « pas de famine » dans ce territoire palestinien et a accusé le Hamas de piller l’aide.
« Depuis le début du conflit en octobre 2023, au moins 370 personnes sont mortes de malnutrition à Gaza, dont plus de 300 au cours des deux derniers mois », a dit Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU, a affirmé vendredi que les hôpitaux de la bande de Gaza avaient « enregistré au cours des dernières 24 heures trois nouveaux décès » dus à la malnutrition, « portant le nombre total des morts à 373, dont 134 enfants ».
Après avoir interdit en mars l’entrée de l’aide humanitaire dans ce territoire, Israël a autorisé en mai son retour, même si elle est jugée largement insuffisante par les agences humanitaires.
« Les gens meurent de faim alors que la nourriture qui pourrait les sauver se trouve dans des camions à proximité », a déploré le chef de l’OMS, affirmant que « faire mourir de faim les Gazaouis ne rendra pas Israël plus sûr et cela ne facilitera pas la libération des otages ».
« Affamer les civils comme méthode de guerre est un crime de guerre qui ne peut jamais être toléré » et cela « risque de légitimer son utilisation dans de futurs conflits », a-t-il également relevé.