Bruxelles 13/06/2025 10:47 (BELGA)
Plusieurs centaines de personnes se sont mobilisées vendredi dès 8h30 à Bruxelles, place Poelaert, pour exiger que justice soit rendue à Sourour Abouda.
Outre l’attente de la décision de la chambre du conseil, qui devrait statuer sur un éventuel renvoi en correctionnelle de la zone de police Bruxelles-Capitale/ Ixelles (PolBru) pour homicide involontaire, les manifestants ont dénoncé les « violences et le racisme » structurels au sein de la police.
Le 12 janvier 2023, Sourour Abouda, 46 ans, meurt dans une cellule du commissariat situé rue Royale, deux heures après son arrestation. Une enquête, ouverte à la demande de la famille, écarte la thèse du suicide d’abord avancée par les policiers.
« Sourour, Fabian: on n’oublie pas, on pardonne pas », « Qui nous protège de la police? », arboraient des pancartes. « C’est la première fois qu’une zone de police est poursuivie au pénal, » explique le comité.
Pourtant, Sourour « est loin d’être la première personne à mourir au contact de la police » – qu’il s’agisse de Mehdi, Ilyes ou encore Adil.
La zone de police PolBru « fait l’objet de graves accusations de violences et de racisme, dénoncées depuis longtemps par les jeunes racisés, les personnes sans papiers, les personnes sans-abri et les manifestants », ont insisté les organisateurs.
« Combien de condamnations cette zone doit-elle subir pour que les choses changent? » Ils pointent particulièrement le commissariat dans lequel Sourour a perdu la vie.
La « RAC », « tristement célèbre pour les mauvais traitements envers les personnes placées en détention administrative ».
Vers 13h00, une mobilisation policière aura lieu place Poelaert en soutien au policier impliqué dans la mort du jeune Fabian. L’action était initialement prévue en même temps que le rassemblement pour Sourour.
Le comité de soutien, qui s’est vu demander de déplacer sa mobilisation – pourtant autorisée depuis plusieurs semaines – avant de parvenir à la maintenir, dénonce un « manque de respect » flagrant.