Bruxelles 08/05/2025 10:10 (BELGA)
Sexting non consensuel, sextorsion, grooming, autant de phénomènes dont les mineurs sont de plus en plus les proies en ligne, ressort-il du rapport annuel de Child Focus publié jeudi.
Child focus constate une hausse de 30% des dossiers de « sexting », quand des images ou des vidéos intimes sont diffusées sans le consentement de la personne qui y apparaît, ou lorsqu’une personne envoie des images indésirables sans en avoir reçu l’autorisation, décrit l’ONG.
Pas moins de 227 dossiers de cette nature ont été ouverts l’an dernier.
Plus de la moitié des victimes (58%) avaient moins de 14 ans et près d’un tiers (28%) étaient encore à l’école primaire, selon les données du rapport annuel.
Près de 200 dossiers de « sextorsions » (178) ont aussi été ouverts l’an passé, seule forme d’exploitation sexuelle en ligne dont les victimes étaient majoritairement des garçons.
Le phénomène a lieu quand des mineurs sont incités à envoyer des photos ou des vidéos intimes, avant d’être soumis à un chantage.
Dans le cadre du « grooming », quand un adulte entre délibérément en contact en ligne avec un mineur dans un but sexuel pour mener à une rencontre réelle en vue de commettre une agression sexuelle, Child Focus a ouvert 43 nouveaux dossiers l’an dernier.
Face à ce phénomène, l’ONG relève que « jamais auparavant les victimes n’avaient été aussi jeunes » : 70% avaient moins de 13 ans, 47% étaient âgées de moins de 12 ans.
L’ONG déplore aussi l’augmentation constante des images d’abus sexuels d’enfants diffusées en ligne, avec 1.899 signalements reçus via le point de contact en ligne (www.imagesdabus.be).
L’équipe d’analystes de Child Focus a traité pas moins de 263.187 contenus. Dans 20% des cas, les signalements concernaient les réseaux sociaux utilisés par le grand public comme Telegram, Facebook, Instagram, X et Snapchat.