BRUXELLES 29/08/2025 21:01 (BELGA)

Une réunion publique consacrée à la sécurité s’est tenue vendredi soir à l’Institut Edmond Machtens, à Molenbeek-Saint-Jean, à l’initiative de la commune, de la police locale et du service de prévention. Une bonne centaine d’habitants ont répondu à l’invitation, dans un climat tendu mais participatif, marqué par l’inquiétude et l’exaspération après une série d’incidents de tir liés au trafic de stupéfiants.

Le bourgmestre faisant fonction, Amet Gjanaj (PS), a rappelé que l’objectif était « d’écouter, d’expliquer et de travailler ensemble ». Il a défendu une approche « holistique » combinant sécurité, prévention et action sociale. « Nous devons nous réapproprier notre parc Bonnevie. Comme le procureur du Roi Julien Moinil, notre objectif est zéro fusillade », a-t-il déclaré. Il a également annoncé de nouvelles réunions dans les quartiers et des mesures pratiques, comme un partenariat avec Sibelga pour améliorer l’éclairage public.

Le commissaire divisionnaire Didier Demelin de la zone Bruxelles-Ouest a détaillé le dispositif policier renforcé : patrouilles supplémentaires en uniforme et en civil, travail avec la police fédérale et le parquet, installation de caméras. « Le trafic de cocaïne touche toutes les métropoles. Nous visons les filières, pas seulement les petits revendeurs », a-t-il souligné.

Les interventions des habitants ont mis en lumière un profond malaise : sentiment d’abandon, peur pour les enfants, sirènes incessantes, absence de lumière dans certaines rues. « En novembre 2023, déjà, une balle perdue a traversé mon salon et a terminé dans la chambre du petit », a témoigné un riverain du parc Bonnevie. Une directrice de crèche a raconté qu’elle était encore terrorisée d’avoir vu des parents fuir ledit parc le 1er août. Certains ont évoqué l’idée de quitter la commune, d’autres de rester pour ne pas laisser gagner les dealers.

Après deux heures, la réunion s’est terminée entre satisfaction pour certains d’avoir été entendus et agacement pour beaucoup à cause de réponses jugées insatisfaisantes.

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