Bruxelles 16/05/2025 10:24 (BELGA)
La ministre de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny (MR), déposera en juin une proposition visant à interdire le port de signes convictionnels par les profs dans l’enseignement officiel, a-t-elle déclaré au micro de La Première, vendredi.
L’objectif est d’appliquer l’interdiction à partir de la rentrée 2026.
La question du port des signes religieux et philosophiques revient dans l’actualité après que le sujet a été abordé dans plusieurs communes bruxelloises ces dernières semaines.
La Team Fouad Ahidar a proposé d’autoriser le port de signes convictionnels dans certaines écoles communales, invoquant des discriminations dont sont victimes les enseignantes de confession musulmane portant le foulard, ainsi que la pénurie d’enseignants.
Valérie Glatigny y voit un « recul dans la neutralité de l’enseignement » et compte déposer en juin au gouvernement de la FWB une interdiction du port de signes convictionnels pour les enseignants du réseau officiel.
« L’objectif c’est que cette interdiction soit d’application pour la rentrée 2026 », a-t-elle dit.
Même si la ministre souhaite aller « le plus loin possible », une telle interdiction ne s’appliquerait pas au réseau libre, où les établissements disposent de davantage de liberté en la matière.
La ministre Glatigny s’exprimait sur La Première à l’occasion d’une « mise au vert » organisée vendredi et samedi avec les acteurs de l’école.
Objectif: faire le point sur les réformes menées dans le secteur, dix ans après le lancement du Pacte pour un enseignement d’excellence.
Les syndicats socialiste (CGSP et SETCa-SEL) et chrétien (CSC) ont annoncé qu’ils boycotteraient l’événement, dénonçant des réformes « nocives » en préparation et la vision « inégalitaire » de l’école portée par le MR.