Le Caire 05/02/2025 09:58 (AFP/BELGA/EFE)
Le Hamas a dénoncé mercredi les propos « racistes » et alignés sur « l’extrême-droite israélienne » de Donald Trump, alors que ce dernier a affirmé vouloir prendre « le contrôle » de la bande de Gaza.
« La position raciste américaine s’aligne avec celle de l’extrême-droite israélienne dans le déplacement de notre peuple et l’élimination de notre cause », a déclaré Abdel Latif al-Qanou, un porte-parole du mouvement islamiste palestinien.
Après les élections législatives du 1er novembre 2022, Benjamin Netanyahu a pris la tête d’un gouvernement de coalition formé avec des partis d’extrême-droite et ultra-orthodoxes, le plus à droite de l’histoire du pays.
Dans son communiqué, Abdel Latif al-Qanou a également appelé la communauté internationale à soutenir le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
De son côté, le gouvernement Netanyahu reste opposé à la « solution à deux États », un projet de règlement du long conflit israélo-palestinien prévoyant la création d’un État palestinien.
Lors d’une conférence de presse mardi aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président républicain, fraîchement réinvesti, a affirmé que les États-Unis allaient « prendre le contrôle de la bande de Gaza ».
Il projette de démanteler les bombes qui n’ont pas explosé et de raser les bâtiments détruits pour faire de l’enclave palestinienne dévastée par des mois de bombardements israéliens « la Côte d’Azur du Proche-Orient ».
Donald Trump a en outre proposé de transférer les Gazaouis dans des lieux « plus sûrs », comme l’Égypte ou la Jordanie.
Ces pays ont d’ores et déjà refusé. L’émissaire du président américain pour la région, Steve Witkoff, a ensuite nuancé ces propos. Selon lui, lorsque Donald Trump « parle de ‘faire le ménage’, il parle de rendre (Gaza) habitable ».
Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier entre le Hamas et Israël.
Les négociations sur les deux prochaines phases de la trêve ont repris mardi.