Voila comment le Royaume-Uni a intégré la Communauté économique européenne (l’ancêtre de l’UE) en 1973
Le 29 janvier 1963, la demande du Royaume-Uni d’intégrer la Communauté économique européenne (CEE), l’ancêtre de l’Union Européenne, était refusée.
Un comble aujourd’hui, à la veille de la procédure de divorce avec l’Europe, à l’initiative du Royaume Uni.
Il y a 57 ans, les États Membres de la CEE ont refusé la demande d’adhésion des anglais, à initiative de la France qui s’opposait farouchement à l’élargissement de la CEE au Royaume-uni. Elle justifiait sa position de différentes manières : la livre sterling était trop faible au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni était déjà impliqué dans le Commonwealth (ce qui compliquerait son dévouement à la communauté européenne) et enfin, la CEE risquait de devenir trop importante en provoquant ainsi les États-Unis qui développeraient une zone de libre-échange trans-atlantique.
L’intégration du Royaume-Uni a été beaucoup débattue en interne aussi
L’agriculture était au cœur des préoccupations britanniques : qu’allait-il advenir de leurs politiques agricoles mises en place dans leurs anciennes colonies, notamment en Nouvelle-Zélande ?
Mais leur inquiétude majeure tenait en un mot : la souveraineté. Les Britanniques craignaient qu’elle ne soit amoindrie en intégrant une communauté supranationale. Ils se sont donc d’abord assuré qu’intégrer la CEE n’altérerait en rien la monarchie, ou la position constitutionnelle de la Couronne au Parlement.
Après de nombreuses années de négociation avec la France, le Royaume-Uni finit par intégrer la CEE le 1er janvier 1973.