Zine El Abidine Ben Ali, le président forcé de quitter le pouvoir au moment du printemps arabe en janvier 2011, est décédé hier, jeudi 19 septembre, à l’âge de 83 ans. Il a perdu la vie en Arabie Saoudite, où il vivait en exil depuis la révolution de 2011.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a indiqué : « Nous avons eu la confirmation de sa mort il y a 30 minutes ».
Contacté par l’AFP, Mounir Ben Salha, avocat autoproclamé de Ben Ali, avait auparavant évoqué ce décès en citant comme sources sa famille et son médecin.
20 ans de pouvoir
Après plus de 20 ans d’un pouvoir répressif, Ben Ali avait été renversé début 2011 par un mouvement populaire, point de départ d’une vague de révoltes dans la région connue sous le nom de « Printemps arabe« . Il avait fui, le 14 janvier 2011, dans des conditions rocambolesques, vers Jeddah, en Arabie saoudite, où il vivait depuis en exil avec sa famille.
Où vont avoir lieu ses funérailles ?
Arabie saoudite ? Tunisie ? La question se pose encore. Ben Ali, et son épouse Leila Trabelsi, ont régné sur la Tunisie d’une main de fer pendant 23 longues années. En 2018, à l’issue de procès par contumace pour « homicides volontaires« , « abus de pouvoir » ou encore « détournements de fonds« , il avait été condamné par contumace à de multiples peines de prison, dont plusieurs à perpétuité.
En septembre dernier, lors des rumeurs de décès de Ben Ali, le Premier ministre tunisien Youssef Chahed avait assuré qu’il était prêt à donner son « feu vert pour son retour« . « C’est un cas humanitaire. S’il est malade, comme le disent les rumeurs, il peut rentrer dans son pays comme tout Tunisien« , avait dit M. Chahed, interrogé sur la chaîne Hannibal TV. « S’il veut rentrer pour être enterré ici, je donne mon feu vert« .