NewB : le futur de la banque
Ces derniers temps, on ne parle quasiment que de ça : la NewB. C’est un projet de coopérative qui souhaite « changer la banque pour de bon ». Et pour y parvenir, ses fondateurs doivent récolter la somme de 30 millions d’euros avant mercredi minuit. On vous en parle.
D’après le spot publicitaire diffusé par NewB, il s’agit de « la future banque sans spéculation, sans bonus ni voiture de société » et « dont les clients sont aussi propriétaires ». En effet, il s’agit d’une coopérative, dont chaque client-investisseur peut se joindre au processus de décision. Concernant le volet éthique, NewB s’engage sur de nombreux points, et particulièrement le fait de ne financer que des projets belges et durables : mobilité douce, efficacité énergétique, etc. Pas d’énergies fossiles par conséquent, comme le secteur traditionnel le fait depuis bien longtemps, de commerce d’armes ou autres.
Le projet défend aussi une vision plus égale dans la société : et de ce fait, si l’on croit le site de NewB, le collaborateur le mieux payé ne pourra gagner qu’un maximum de 5 fois plus que le travailleur au plus petit salaire.
La coopérative a vu le jour en 2011, fruit de la réflexion de multiples organisations sociétales belges, au sortir de la crise financière de 2009. En 2013, la banque compte très rapidement 40.000 collaborateurs, et obtient le soutien d’ONG et de syndicats. Elle introduit pour la première fois une demande d’octroi de licence à la Banque nationale belge : refus catégorique, car il y avait « déjà trop de banques en Belgique ».
Quelques internautes se sont demandé pourquoi un délai si court. « Plusieurs raisons sont à la base de ce délai court de 5 semaines », explique la coopérative. En premier lieu, le délai d’indisponibilité des sommes investies ne doit pas être trop long, afin que l’argent ne soit pas bloqué. « Si le seuil de capital minimal de 30.000.000 euros est atteint, les sommes investies peuvent être bloquées jusqu’au 18 mars 2020, le temps que l’intermédiaire financier soit débloqué les fonds pour réaliser l’augmentation de capital si la BCE octroie l’agrément comme établissement de crédit, soit rembourse les fonds aux investisseurs si la BCE n’octroie pas l’agrément ».
Outre les dizaines de milliers de soutiens particuliers, le projet est en partenariat avec des syndicats, tels que la FGTB et la CSC, mais également des ONG (Oxfam, Caritas Belgique, Médecins du Monde…). Côté institutions, L’ULB a apporté un financement de 200.000 euros. Les deux régions ont promis l’une l’autre le montant d’un million d’euros, en deux fois.