Manifestations en Algérie: L’armée a décidé de durcir le ton
Le chef de l’armée à ordonner à la police de bloquer et de saisir tous les bus et toutes les voitures qui emmèneraient des manifestants vers Alger.
« J’ai donné des instructions à la gendarmerie nationale pour empêcher la venue de manifestants d’autres préfectures à Alger » a déclaré le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée.
Il a justifié cette décision en précisant que « certaines parties aux intentions malveillantes font de la liberté de déplacement un prétexte pour justifier leur comportement dangereux, lequel consiste à créer tous les facteurs qui perturbent la quiétude des citoyens. »
Cette demande fait partie des mesures qui visent à réprimer les manifestations qui exigent une purge complète de l’ancienne élite dirigeante. Depuis pratiquement sept mois, l’Algérie est effectivement le théâtre chaque vendredi de manifestations contre le pouvoir. Celles-ci ont donné lieu à la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril dernier. Mais les manifestants veulent plus : ils souhaitent le départ de l’ensemble « du système ».
Mais le pouvoir ne faiblit pas, puisque ce dimanche le président par intérim Abdelkader Bensalah a annoncé une nouvelle date pour la tenue d’une élection présidentielle. Et celle-ci aura lieu le 12 décembre prochain.