Le long parcours vers la Convention internationale des droits de l’enfant
Cette convention, qui fête ses 30 ans ce mercredi 20 novembre, a mis du temps à naître. Même s’il existait déjà certaines bases au 19ème siècle. Un siècle qui marquera le début de la prise de conscience des droits de l’enfant. Pour la première fois en Europe, des lois vont donc réglementer le travail des enfants. Dans la foulée, des textes juridiques vont encourager ou rendre obligatoire la scolarisation des jeunes enfants.
A cette époque, peu d’enfants vont à l’école. Ils travaillent aux mêmes horaires que les adultes soient 12 heures par jour et ils sont souvent admis dès l’âge de six ans.
C’est en décembre 1889 qu’une première loi va interdire le travail aux enfants de moins de 12 ans. La loi va aussi fixer une limite de la durée du travail des jeunes de 12 à 16 ans : on parle à cette époque d’un maximum de 12 heures par jour ! Mais attention, cette loi ne vaut que pour les manufactures, les chantiers, les charbonnages, et les carrières. D’autres secteurs vont y échapper, comme notamment l’agriculture, les cafés, ou encore les restaurants .
Le cheminement va être long vers une Convention qui protégera les droits des enfants : En 1914, la loi interdit le travail des enfants de moins de 14 ans. En 1919, la Société des Nations crée un comité de protection de l’enfance.
Mais ce n’est qu’en novembre 1989 que la Convention internationale des droits de l’enfant va être adoptée à l’unanimité par l’Assemblée générale de l’ONU : en un peu plus de 50 articles, ce texte va énoncer les droits civiques, économiques, sociaux et culturels de l’enfant.
Cette Convention est entrée en vigueur chez nous le 15 janvier 1992.