Grève générale en France
TGV, métros ou bus bloqués, écoles fermées, et pas moins de 250 cortèges organisés : syndicats, partis d’opposition et « gilets jaunes » engagent jeudi avec l’exécutif un bras de fer concernant la future réforme des retraites, promesse phare d’Emmanuel Macron.
À l’origine de l’appel, le futur « système universel » de retraites par points, censé remplacer les 42 régimes actuels (fonctionnaires, privés, régimes spéciaux, complémentaires). L’exécutif assure un système « plus lisible » et « plus juste » quand les opposants s’attendent à une « précarisation » des retraités.
Anticipant une action longue dans une situation sociale difficile où les insatisfactions s’amplifient (hôpital, police, pompiers, enseignants, cheminots, « gilet jaunes » …), l’exécutif garde le cap. Le chef de L’Etat qui a promis de s’exprimer « devant les Français au moment où je le considérerai opportun » avait affirmé : « Je n’y renoncerai pas. »
Le projet précis de réforme sera divulgué mi-décembre pour un passage au Parlement début 2020. D’autres syndicats peu habitués des manifestations sont présents : l’Unsa se regroupe en fin de matinée devant Bercy, et la CFTC laisse « libre » ses syndicats.
La suite du mouvement est déjà à l’ordre du jour, avec des assemblées générales en fin de journée dans les sociétés ou administrations, et une réunion vendredi matin de la CGT, FO, FSU, Solidaires, les organisations lycéennes Fidl, MNL, UNL et étudiante Unef.
Solidaires pousse à une nouvelle protestation samedi, et ensuite à un ou deux arrêts de travail, le 10 et/ou 12 décembre.
Dans la capitale, le ministère de l’Intérieur s’attend à la présence de « quelques centaines » de « black blocs » et « gilets jaunes radicaux », « quelques milliers » dans tout le pays, un contexte quasi-habituel depuis la loi travail de 2016. La préfecture de police a mobilisé près de 6.000 policiers et gendarmes.