Football: Une économie aux statistiques ahurissantes
Fini la saga mercato du football. La période des transferts s’est terminée lundi soir minuit. Mais dans cet article pas d’analyses de fond où l’on va juger l’arrivée de Mauro Icardi à Paris, ni des débuts du projet de Vincent Kompany à Anderlecht. Non ! On parle chiffre. Car oui, le football, c’est l’un des plus gros business en ce moment. Preuve en est l’année dernière avec plus de 7 milliards de $ dépensés sur le marché mondial des transferts. Flambée des prix, salaires de plus en plus gros, le football est l’un des secteurs économiques qui a bien la côte en ce moment.
Un business très juteux si on s’en rapporte aux chiffres. Rien qu’à voir l’impact de la Pro League sur l’économie belge. Avec 914 millions d’euros, on s’en doute, le football est une véritable poule aux œufs d’or. Surtout que le championnat belge n’est pas le championnat le plus attractif au monde. Loin des chiffres astronomiques que l’on peut retrouver en Premier League, en Bundesliga ou en Liga BBVA. Le championnat espagnol, par exemple, représente 1,3% du total du PIB espagnol. Mais clairement, 914 millions d’euros, on ne va pas cracher dessus.
Un apport qui vient des 24 clubs professionnels belge. Un impact en croissance qui permet au secteur sportif de créer des jobs avec une augmentation de 15% et plus de 3.700 postes. Une belle évolution mais qui reste loin des 180 000 emplois en Espagne.
Des chiffres astronomiques comme sait le faire le milieu du football ces derniers temps. Au regard des évolutions du prix des transferts ou même des salaires de plus en plus astronomiques, on ne peut nier que le football est devenu une véritable puissance économique. Ce n’est plus que du sportif. On ne va plus réfléchir à l’achat d’un joueur que pour ce qu’il va apporter sur le terrain, mais aussi par rapport à ce qu’il va apporter dans le porte-monnaie. Un apport qui se fera via les ventes de maillots et de produits dérivés. Mais aussi pour l’attraction de nouveaux spectateurs. Plus un joueur attire l’attention sur lui, plus il attire les regards des gens sur le club dans lequel il évolue. Il n’y a qu’à voir le cas Neymar. Véritable feuilleton de l’été, c’est un véritable atout marketing et sportif. Un business qui est de plus en plus juteux.
Et c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles les chaînes de télévisions se battent pour pouvoir diffuser les matchs. Les fameux Droits TV. En Belgique, on a touché 80,6 millions d’euros pour la saison 2018-2019. Une petite somme il est vrai, mais ridicule à côté des droits TV de la Premier League anglaise qui s’élevaient à plus de 2,7 milliards d’euros pour la saison dernière. A titre comparatif, Liverpool a généré pas moins de 173 millions d’euros avec cette source de revenus.
Des chiffres dingues pour un sport qui nous offre des sensations uniques. Mais est -ce que le jeu en vaut vraiment la chandelle ?