Des prévenus portant un nom à consonance maghrébine plus lourdement condamnés
Selon une étude, les prévenus portant un nom consonance auraient plus de chances d’être condamnés pour des délits liés à la drogue que des délinquants portant un nom flamand.
En analysant plus de 4 000 dossiers d’archives des tribunaux de Hasselt, Tongres et Anvers, l’économiste Hasselt Samantha Bielen, en est arrivé à cette conclusion. Il a constaté que la probabilité d’être condamné pour quelqu’un au nom islamique, augmente de 4 à 5% en comparaison aux aux délinquants au nom flamand.
Il clarifie cependant que « cela ne signifie pas que les juges sont racistes », mais qu’ayant souvent peu de temps pour prendre des décisions et un manque d’informations, ils se fient aux statistiques, « nous appelons cela la ‘discrimination statistique’ ».
Luc Hennart, juge en correctionnelle à Bruxelles affirme qu « Il serait tout de même faux de dire qu’il n’y a pas, dans les affaires liées à la drogue, un nombre important de prévenus avec un nom à consonance maghrébine. Les petits trafiquants, les dépanneurs, sont souvent issus de milieux plus pauvres ».
Cependant, pour lui les juges racistes sont une petite minorité, car même si les juges restent des êtres humains, ce sont tout de même des professionnels.