COVID-19 : Ça se dégrade (encore)
C’était écrit, en période d’épidémie, la seconde vague est toujours plus forte que la première. Nous y sommes, et cela va durer. Les chiffres sont clairs et appellent à des mesures.
Au niveau du nombre de cas diagnostiqués, ils doublent tous les 8 jours ce qui est une augmentation assez rapide. Mercredi 7 octobre, 6.505 nouveaux cas ont été détectés. Si l’augmentation se poursuit de cette manière, nous pourrions enregistrer à la fin de cette semaine, 10.000 nouveaux cas.
Au niveau des tests, on a passé le cap des 10% de tests positifs. En termes d’incidence, soit les cas pour 100.000 habitants sur les deux dernières semaines, seule la République Tchèque fait pire que nous.
C’est particulièrement la province de Liège (Sprimont, Ouffet, Theux, Comblain) que la situation est la plus difficile, de même que nord-ouest bruxellois, principalement la commune de Molenbeek ou 1.300 cas ont été diagnostiqués en 14 jours, soit 1% de la population !
Pourquoi autant de cas à Molenbeek et dans les environs ?
Parce que ce sont des communes très denses, fort peuplées, avec des familles très nombreuses. Un seul cas dans une famille, voir dans un immeuble, peut déclencher une véritable catastrophe sanitaire.
Aussi, parce que certaines manières de faire ont du mal à changer. Par exemple, après un décès, il est d’usage de rendre visite à la famille. Les accolades et autres salutations très tactiles font parties des manières de se saluer. Or ces attitudes, pour chaleureuses et faisant partie des traditions, posent évidemment un problème lorsque nous sommes en face d’un virus aussi contagieux que le COVID-19.
Un reconfinement est-il possible ?
La question se pose, de plus en plus. Yves Van Laethem, comme Franck Vandenbroucke (SP.A), le Ministre de la Santé, a évoqué publiquement la possibilité d’un reconfinement. Gilles Mahieu (PS), le gouverneur du Brabant Wallon, a évoqué un couvre-feu dans sa province, voire un reconfinement partiel.
Evidemment personne n’a envie de devoir en arriver là car l’économie en souffrirait lourdement. Mais la priorité c’est clairement de soutenir les hôpitaux, et d’éviter l’effondrement du système sanitaire, sous l’afflux de malades, comme cela s’est produit en Italie.
Déjà, Bruxelles et Liège ont dépassé le seuil d’alerte en termes de tension hospitalière. Ce qui inquiète visiblement les autorités publiques qui devraient sous peu être contraintes d’annoncer de nouvelles mesures.