COVID-19 : BRUXELLES RESSERRE LA VIS
Mieux vaut tard que jamais, mais la Région a pris le taureau par les cornes. Avec l’espoir d’inverser la tendance tout en évitant la case « confinement »
La situation se dégrade, c’est un euphémisme. À Bruxelles, le taux de tests positifs dépasse les 10%, certains hôpitaux sont au bord de la saturation, bref, une situation analogue à celle du mois de mars menace et la plupart des virologues pensent que nous ne sommes qu’au début de la deuxième vague de COVID-19 . Le pic épidémique n’est en effet pas programmé avant fin octobre – début novembre, et on voit que les pays qui prennent pas, ou peu de mesures, voient leur situation mettre un temps très long à se stabiliser, comme c’est le cas aux USA ou au Brésil.
Des mesures fortes
Un reconfinement partiel, pas encore total (les différents niveaux de pouvoirs sont d’accord là-dessus, c’est déjà pas mal, pour éviter de plomber l’économie), et donc un sérieux tour de vis.
Réduire la bulle (déjà ramenée à 3 personnes) et donc fermer purement et simplement les bars et cafés car les mesures de distanciation n’y sont pas appliqués. Surtout, avec les consommations, les gens prêtent moins attention au respect des gestes barrières, et ces lieux sont désormais pointés comme un hotspot de contaminations au nouveau coronavirus.
Face à l’explosion des cas, le Ministre fédéral de la Santé, Franck Vandenbroucke (SP.A), a lui rappelé qu’il n’excluait pas la fermeture pure et simple des écoles et des universités, ce qui, par ricochet, entrainerait le retour au régime du mois de mars : le confinement.
Un, ou plusieurs fautifs ?
D’abord, à l’irresponsabilité de certains, qui n’ont pas été raisonnables en faisant la fête. Leur attitude est blâmable : le manque de respect des gestes barrières, et la lassitude. C’est difficile de tenir une épreuve aussi longue qu’une pandémie, surtout que, par principe, nous n’en n’avons jamais connue. On ne comprend plus très bien les bulles, ce qu’on peut faire, pas faire, qui on peut voir, pas voir, et pour certains secteurs c’est encore plus délicat car ils tournent au ralenti depuis plusieurs semaines ou mois. Mais il faut encore tenir.
On pourra aussi parler des réseaux sociaux où s’expriment les théories complotistes, qui sont très visibles et brouillent la communication du gouvernement et des scientifiques.
Enfin, faute originelle, rien de ceci ne serait arrivé si l’OMS avait fait ce pour quoi elle a été créé en déclarant plus rapidement l’urgence internationale et si la Chine avait agi pour la santé humaine et non pour d’obscures motifs politiques, en prévenant dès le début et en empêchant les vols extérieurs dès novembre, qui ont exporté à toute vitesse l’épidémie, les mesures, tant en Chine qu’à l’international, n’ont été prises que fin janvier puis fin février respectivement, alors que l’épidémie était déjà hors de contrôle.