Coronavirus : La 2e vague aux portes de la Belgique
Plus de 3.000 contaminations enregistrées en 24 heures et 20 décès. Les chiffres s’alourdissent.
Tous les chiffres sont à la hausse : le taux de positivité des tests est de 6,7%. Mais à Bruxelles, durement touchée, il est de 12%, un chiffre comparable à ceux de l’Espagne ou de l’Ukraine. Alors, faut-il s’étonner, ou même s’inquiéter ?
La réponse se trouve peut-être dans l’histoire : les épidémies modernes se déroulent souvent en deux ou trois vagues. Alors que la Roumanie a enregistré plus de 2.000 infections pendant quatre jours consécutifs jusqu’à samedi et 1.835 dimanche, car le nombre de tests a presque diminué de moitié, le nombre de décès liés au COVID-19 a dépassé le seuil des 5.000. En outre, plus de 7.800 personnes sont actuellement hospitalisées, tandis que le nombre de patients dans les unités de soins intensifs a atteint 598, un record trois vagues, et c’est la seconde qui est la plus meurtrière, la grippe espagnole l’illustre encore. Après un accalmie à l’été 1.918 faisant croire au monde que le cauchemar était fini, la seconde vague entre septembre et novembre 1.918 fut terriblement meurtrière, plus encore que la première vague.
Une donnée qui ne manque pas de faire réfléchir alors qu’à Bruxelles, certains hôpitaux sont déjà au bord de la saturation, comme l’UZ Brussel.
Globaliser les mesures.
Fort de ce constat, certaines autorités locales commencent à prendre des initiatives, mais uniquement au niveau communal. Molenbeek-Saint-Jean limite par exemple les réunions dans les cafés et salons de thé à trois personnes maximum, dans l’intention de casser les chaînes de contamination.
L’heure est donc à des mesures globales, par exemple, celle qu’a proposé Franck Vandenbroucke, la bulle de 3 personnes en dehors du foyer (quitte à tracer cette bulle). Et donc, oui, indubitablement, à revenir à un confinement partiel. Au télétravail, à rester le plus possible à la maison car l’enjeu est d’éviter au maximum la contagion, notamment vers les personnes les plus fragiles, qui peuvent développer des formes graves de la maladie.
Bien sûr, ça ne fera pas que des heureux et l’on peut comprendre la grogne du secteur horeca ou des professionnels de l’évènementiel, mais la menace pesant sur l’humanité en général, la Belgique en particulier, pour paraphraser un ancien Premier ministre à « une heure de courage politique » pour prendre — et — annoncer des mesures plus drastiques. Evitons de se retrouver dans la situation de la Chine, voire de l’Italie, avec un grand nombre de malades en même temps, et des services d’hôpitaux qui ne peuvent pas suivre.
Ces mesures pourraient servir pour tenir encore quelques mois, d’ici l’arrivée du vaccin, qui d’ici la fin de l’hiver ou le début du printemps, permettra de relancer la vie normale.