Atterrissage de la Vivaldi : Cette fois, ils n’ont plus le droit à l’erreur
Le 1er octobre est une date butoir que les formateurs doivent tenir sous peine de perdre toute crédibilité dans l’opinion
Il n’y a plus d’excuse pour la Vivaldi ! Le premier report était tout à fait valable puisqu’Egbert Lachaert était positif au COVID-19, ce qui entraina, par la force des choses, le report des négociations. Cette fois, la date est prise. 1er octobre. Et une location. Le Parlement Européen. Pourquoi ? Parce qu’il faut, tenir compte de la seconde vague du Coronavirus, de cette épidémie qui pèsera donc sur les choix du nouveau gouvernement, sur le vote de la confiance.
Impossible, en effet, de tenir les distances sociales au Palais de la Nation, lieu de la Chambre et du Sénat.
D’où l’idée, on est à Bruxelles, de contacter le Parlement Européen — qui, coup de chance, est dans une semaine à Strasbourg — pour pouvoir convier tous les députés tout en respectant les mesure de distanciation. Mais désormais, la date approche.
Délai tenu pour les formateurs ?
Il est obligé car il s’y était engagé (le Parlement Européen n’est plus disponible puisque les eurodéputés seront dans une semaine à Bruxelles) et que si il ne tient pas son délai, il sera difficile à faire accepter politiquement.
Mais il faut finir vite, si possible ce soir (mercredi ce sont les Congrès de participation), et principalement trancher deux éléments : le budget (il faut trouver 6 milliards €) et ensuite la question du casting ministériel et des retombées régionales, puisqu’Hilde Crevits en Flandre, Pierre-Yves Dermagne en Wallonie et/ou Nawal Ben Hamou à Bruxelles, pourraient finalement quitter leur poste régional pour aller un échelon plus haut, entrainant donc un jeu de chaises musicales en Flandre, Wallonie et Bruxelles.
Congrès sous haute tension
Et puis, viendront les congrès de participation des partis politiques, censé avaliser l’accord de gouvernement, mais certains s’annoncent compliqués.. Il y a celui du CD&V, ou une bonne partie des militants n’a pas digéré le lâchage de la N-VA, et un débat entre belgicains et indépendantistes — ils sont nombreux dans le parti — pourrait avoir lieu. Or le CD&V est un parti clé de la coalition.
A Ecolo et Groen ! Ce sont les militants qui choisissent les noms des ministres. Le nom de celle qui va aller avec Georges Gilkinet chez Ecolo promet quelques débats animés, tandis que chez leurs homologues flamands, il y a un peu de friture entre Kristof Calvo, le nom des écologistes flamands, et la présidente Meryem Almaci. Le vote pour la désignation va sans doute être aussi un vote entre les deux lignes.