Ascenseur social brisé pour les immigrés issus du Maghreb
« L’ascenseur social est cassé pour les immigrés issus du Maghreb », voici les mots interpellant de la Banque nationale qui a publié un rapport hier. Le taux d’emploi serait beaucoup plus bas que la moyenne chez les immigrés du Maghreb. Jusque là rien de vraiment surprenant par rapport à nos voisins, mais ce qui est propre à la Belgique et d’autant plus alarmant, c’est que la 2ème génération n’a pas plus de facilité pour accéder à l’emploi que la 1ère génération. En revanche, ceux dont les parents sont immigrés mais européens, ne sont pas concernés. Et cette caractéristique, elle est spécifique à la Belgique.
Les primo-arrivants encore plus lésés
Les primo-arrivants souffrent d’un taux d’emploi encore plus inférieur, d’autant plus s’ils proviennent du Proche et du Moyen-Orient. Par exemple, si un Belge peut espérer avoir 80% de chances de trouver du travail, un migrant du Moyen-Orient avec le même profil verra ses chances tomber à 44%.
Pourtant la Belgique est l’un des pays les plus multiculturels de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique). Avec Bruxelles comme centre névralgique de cette multiculturalité : à elle seule la capitale compte près de 184 nationalités différentes (2016). Parmi ces nationalités à la naissance, les nationalités belge, marocaine et française sont les trois plus représentées.
Mais pour intégrer cette diversité dans le marché de l’emploi, la Belgique est un très mauvais élève. Un chiffre : 57%. C’est le taux d’emploi des personnes nées à l’étranger. La Belgique a encore des progrès à faire en la matière.