A Aceh, des femmes pour en flageller d’autres
Une brigade de bourreaux désormais féminine prend du service à Aceh (Indonésie) afin de répondre à l’augmentation du nombre de femmes condamnées pour crimes religieux.
A l’image de la Malaisie voisine, Aceh est la seule région du pays qui applique la loi islamique, la charia.
La province très conservatrice bénéficie d’un accord conclu avec Jakarta en 2005 pour mettre fin à un conflit de plusieurs dizaines d’années avec des rebelles indépendantistes.
Cet accord lui vaut une relative indépendance, de quoi faire la sourde oreille face à l’appel du président indonésien Joko Widodo, et des organisations de défense des droits à l’arrêt de la flagellation.
L’année dernière, officiellement, 43 hommes et 42 femmes ont été condamnés à la flagellation pour crimes religieux dans la seule ville de Banda Aceh.
Auparavant, les punitions visaient principalement la consommation ou la vente d’alcool, le jeu. Mais surtout, elles touchaient principalement les hommes.
Désormais, elles ciblent les gestes d’affection en public, l’adultère ou les relations sexuelles avant mariage, et beaucoup plus de femmes!
Les autorités d’Aceh se targuent d’être « beaucoup plus clémentes » qu’en Arabie saoudite ou dans les quelques pays musulmans qui appliquent la flagellation.