13.500 manifestants pour une marche controversée contre l’islamophobie (France)
Dimanche 10 novembre à Paris, 13.500 manifestants étaient présents pour une marche controversée contre l’islamophobie. Leurs mots d’ordre : le vivre ensemble et la tolérance.
Partie de la gare du Nord à 13 heures, la manifestation, à l’appel de nombreuses personnalités et organisations tel que le NPA ou encore le Collectif contre l’islamophobie en France, devait arriver aux alentours de 16 heures Place de la Nation. « Oui à la critique de la religion, non à la haine du croyant », « stop à l’islamophobie », « vivre ensemble, c’est urgent », étaient inscrit sur les pancartes de manifestants au milieu de multiples drapeaux français. Les participants ont ajouté « Solidarité avec les femmes voilées ».
C’est le 1er novembre dans le quotidien « Libération » qu’à été lancé l’appel à la manifestation, quatre jours après l’attaque d’une mosquée à Bayonne et sur fond de débat tendue concernant le port du voile et la laïcité. Le message de départ était de dire « STOP à l’islamophobie », à « stigmatisation grandissante » des musulmans, victimes de « discriminations » et d’agressions ».
Un manifestant de l’AFP, s’est exprimé : « On vient alerter, dire qu’il y a un niveau de haine à ne pas dépasser. On est ouverts à la critique, mais il ne faut pas dépasser certaines limites dans l’agression ».
Une femme voilée s’est également exprimée » et explique : « On entend tout et n’importe quoi sur l’islam et sur les femmes voilées aujourd’hui. On essaie de stigmatiser les musulmans, de les mettre à l’écart de la société ».
La classe politique se déchire autour de l’islamophobie depuis que l’appel à manifester a été lancé. La notion même d’ « islamophobie » mais aussi l’identité de quelques signataires ont mené une partie de la gauche à ne pas s’y allier. Certains élus, qui avaient au début signé l’appel à manifester, ont pris leur distance avec le texte et ses signataires, à l’instar de François Ruffin, qui a affirmé qu’il ne prendrait pas part à la marche.
L’homme politique français, Ian Brossat, estime qu’ « il a un climat de haine contre les musulmans ». Il ajoute : « On ne peut rester les bras ballants ».